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Transport

Monospaces : Quels constructeurs automobiles en fabriquent encore ?

Un coffre trop petit, des sièges qui s’arrachent dans la sueur, un compromis bancal entre design et fonctionnalité : voilà la routine de tant de familles chaque été. Pourtant, au bout du parking, une silhouette à l’allure de cube insolent tient bon. Le monospace, ce vestige des grandes tribus et des vacances surchargées, n’a pas dit son dernier mot, même si son blason sent la naphtaline.

Les constructeurs automobiles misent désormais sur les lignes affûtées et les performances tape-à-l’œil. Mais, dans l’ombre, certains refusent de tourner la page des sièges rabattables et des portes coulissantes. Qui sont donc ces résistants à la dictature du SUV ? Sous la poussière d’un déclin annoncé, la saga des monospaces se joue encore, avec des rebondissements inattendus.

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Le monospace, une espèce en voie de disparition ?

Pendant des années, le monospace a incarné le rêve des familles nombreuses : de la place pour tout le monde, une modularité à toute épreuve, et ce coffre où chaque valise trouve sa place, même la plus improbable. Le secret de sa longévité ? Une habitabilité généreuse, une capacité à se transformer au gré des besoins, et un volume de chargement qui laisse les SUV sur le carreau.

  • une habitabilité généreuse,
  • une modularité exemplaire
  • et des volumes de coffre à faire pâlir n’importe quel SUV.

Mais la passion s’effrite. Les chiffres de production fondent, les modèles disparaissent des catalogues sans tambour ni trompette. En France, la classe monospace ne fait plus le poids face à la vague des SUV, ces nouveaux caméléons de la route qui préfèrent séduire par l’apparence plutôt que par l’ingéniosité.

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Le marché automobile bascule lentement mais sûrement : les projecteurs se braquent sur les voitures sport ou les voitures électriques, tandis que le monospace glisse vers le segment du véhicule utilitaire. La Renault Espace, jadis pionnière de l’innovation tricolore, se mue en crossover. Les qualités d’autrefois – modularité, praticité – migrent vers des carrosseries plus agressives, plus consensuelles aussi.

  • En 2024, seuls quelques modèles familiaux subsistent, souvent dérivés de petits utilitaires.
  • La mention origine France garantie se fait rare : la production s’exile, la fabrication locale décline.

Le marché français, jadis fief du monospace, se fond dans la tendance européenne : le critère d’espace ne suffit plus à convaincre, les standards évoluent, la catégorie vacille sous la pression des envies nouvelles.

  • l’espace à bord ne suffit plus.
  • Les modes et les exigences évoluent, la classe monospace vacille sous la pression des standards actuels de l’automobile.

Quels constructeurs continuent à miser sur les monospaces aujourd’hui ?

Dans ce paysage bouleversé, rares sont les constructeurs à défendre encore la cause du monospace. La plupart ont recentré leur stratégie sur les SUV ou les crossovers : question de rentabilité, mais aussi d’image. Pourtant, quelques irréductibles maintiennent le cap.

  • la plupart des marques généralistes ont recentré leur gamme sur les SUV ou les crossovers.
  • Pendant ce temps, quelques irréductibles n’abandonnent pas la partie.

Chez Renault, le Scénic et le Grand Scénic tirent leur révérence. Mais l’Espace, lui, persiste, même sous des airs de crossover. Citroën continue d’avancer avec le Berlingo, aussi bien pour les pros que pour les familles, et décline même une version électrique, l’ë-Berlingo, pour rester dans la course aux normes environnementales. Peugeot n’est pas en reste avec le Rifter, cousin du Berlingo, disponible également en électrique.

Côté allemand, Volkswagen tient bon avec le Multivan, désormais proposé en hybride rechargeable. Mercedes garde dans son catalogue la Classe B et la Classe V, qui misent sur le confort et la modularité. Toyota s’accroche, lui, avec le Proace Verso, capable de transporter jusqu’à neuf personnes dans un certain confort. Fiat, enfin, défend le Doblo, apprécié pour sa robustesse et sa polyvalence.

  • Renault : Espace
  • Citroën : Berlingo / ë-Berlingo
  • Peugeot : Rifter / e-Rifter
  • Volkswagen : Multivan
  • Mercedes : Classe B, Classe V
  • Toyota : Proace Verso
  • Fiat : Doblo

Le segment se fait discret, la production s’organise dans des usines polyvalentes, souvent partagées avec la fabrication d’utilitaires. Les constructeurs jouent la carte de la flexibilité, pour satisfaire une clientèle restreinte mais fidèle à cette architecture unique.

Panorama des modèles encore disponibles sur le marché français

En France, la classe monospace ne compte plus que quelques survivants. Ils s’inspirent de l’utilitaire ou partagent leur base technique avec des véhicules pensés d’abord pour le transport de marchandises. Les grandes heures de l’Espace ou du Picasso semblent loin, mais la résistance s’organise.

  • Renault Espace : après six générations, il flirte désormais avec le SUV, sans renoncer à cette modularité que recherchent les grandes familles. Sept places, choix entre motorisation hybride ou essence, et un coffre toujours généreux.
  • Citroën Berlingo et Peugeot Rifter : ces jumeaux techniques incarnent le véhicule familial pragmatique. Thermique ou électrique (ë-Berlingo, e-Rifter), banquette fractionnable, portes coulissantes, trois vraies places arrière : difficile de faire plus fonctionnel.
  • Volkswagen Multivan : l’allemand joue la carte du confort et de la technologie, avec une version hybride rechargeable et une capacité d’accueil jusqu’à sept passagers.
  • Mercedes Classe B et Classe V : la première s’accroche au segment des compacts premium, la seconde vise le transport haut de gamme avec jusqu’à huit places et des finitions soignées.
  • Toyota Proace Verso : spacieux, polyvalent, il séduit aussi bien professionnels que familles.

Côté motorisations, le diesel cède du terrain, l’hybride et l’électrique s’installent, même si le choix reste restreint. Les modèles affichent souvent plus de 700 litres de coffre, un argument qui pèse lourd face aux SUV. Boîte automatique ou manuelle, à chacun sa préférence, selon la finition retenue.

voiture utilitaire

Faut-il encore acheter un monospace en 2024 ? Avantages et alternatives

Le monospace n’a pas épuisé tous ses atouts face à la mode du SUV. Sa modularité reste sans concurrence : sièges escamotables, plancher plat, rangements en pagaille. Pour les familles nombreuses, aucune solution ne rivalise sur ce terrain. Même à pleine capacité, le volume de coffre impressionne, là où les SUV peinent à suivre.

Côté confort, la position de conduite haute, l’accès à bord facilité, la visibilité dégagée séduisent toujours. Les portes coulissantes évitent les acrobaties sur les parkings étroits : un détail qui change tout au quotidien. Les motorisations essence ou diesel, éprouvées, rassurent les amateurs de fiabilité.

L’image, elle, accuse le coup : le monospace renvoie à une époque moins glamour, loin du prestige familial que s’arrogent désormais les SUV. Les monospaces électriques demeurent rares, ce qui freine l’attrait auprès des citadins ou des convaincus de la transition énergétique. Sur le marché de l’occasion, l’offre reste abondante, mais le neuf se fait rare, victime du désengagement progressif des constructeurs automobiles.

  • Avantages : modularité, espace intérieur, prix attractif sur le marché de l’occasion, praticité indiscutable pour les familles.
  • Alternatives : SUV 7 places, breaks familiaux, ludospaces dérivés d’utilitaires, modèles hybrides ou électriques adaptés à la ville.

Délaissé par la mode, mais pas par la raison, le monospace continue de séduire ceux qui refusent de sacrifier l’espace sur l’autel du paraître. Qui sait ? La prochaine révolution familiale pourrait bien sortir d’une carrosserie cubique aux portes coulissantes.

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